Comment l’agriculture digitale permet de réduire l’utilisation des pesticides ? 

Comment l’agriculture digitale permet de réduire l’utilisation des pesticides ? 

L’urgence environnementale et l’évolution des consciences amènent les consommateurs à modifier leurs habitudes alimentaires, encourageant l’agriculture française à se réinventer. Et parmi les outils de cette transformation, l’agriculture digitale tient un rôle de premier plan.   

Si les outils digitaux aident les agriculteurs à obtenir le meilleur rendement de leurs champs, ils permettent aussi d’optimiser les pratiques agricoles afin de réduire leurs intrants : les pesticides, mais aussi les engrais, l’eau, le carburant… Et cela tient principalement à la capacité de prendre les bonnes décisions.   

Des données pour mieux connaître l’exploitation agricole

Chaque exploitation est différente, chaque champ est unique. Les agriculteurs doivent s’appuyer sur leurs connaissances et leur expérience pour optimiser le potentiel de leurs parcelles tout en limitant la quantité de ressources utilisée.   
 

Le digital constitue une aide précieuse en complément des observations qu'ils peuvent faire dans leurs champs. En leur donnant accès à des données personnalisées et très variées à l'échelle de la parcelle (météorologie, pression maladie, rendement, etc.), le digital leur permet de piloter très finement leur activité. 
 

Mais d’où proviennent ces données ? Les satellites cartographient avec précision les zones exploitées et peuvent même fournir des informations sur la santé des cultures dans les parcelles (quantité de biomasse, état des feuilles, humidité du sol, suspicion de maladies ou présence éventuelle de ravageurs…). Les capteurs fixés sur les machines et les objets connectés à même les champs viennent compléter ces éléments en fournissant des données encore plus précises des sols et des rendements. Climat, sol, plantes : tous les paramètres clés de l’exploitation sont ainsi mesurés.

Machine in field

Des données pour aider à la prise de décision et pour économiser les ressources

Ces données, exploitées à l’aide de logiciels d’analyse et de prédictions, sont mises à disposition de l’agriculteur. Mieux informé, il est en mesure de faire des liens entre ses actions et les résultats obtenus, de prendre du recul et faire des choix éclairés en matière de fertilisation, de semences ou encore d’irrigation. Une nouvelle approche de l’agriculture qui tend vers un modèle plus durable. 
 

En matière de protection phytosanitaire, il devient possible d’anticiper les maladies des plantes ou de mieux contrôler les populations de ravageurs. Plutôt que des traitements préventifs à l’échelle de la parcelle, l’agriculteur peut intervenir plus précisément sur les cultures et ajuster au mieux son usage des pesticides pour protéger ses cultures : le bon produit, à la bonne dose, au bon endroit, au bon moment.  
 

Dans les vignobles par exemple, les viticulteurs doivent faire face à de nombreux champignons qui attaquent les vignes et réduisent tant les rendements que la qualité du vin. Les équipes de Bayer ont alors développé Movida® Grape Vision, un outil numérique d’aide à la décision capable de prédire à 7 jours le risque des 4 principales maladies de la vigne : le mildiou, l’oïdium, le black rot et le botrytis. 
 

Cette application permet aux viticulteurs de surveiller précisément, depuis leur smartphone, les risques de contamination de ces 4 maladies, parcelle par parcelle. Ils peuvent ainsi déclencher au bon moment le bon traitement, et uniquement si c’est nécessaire. En profitant d’une vision globale de leur protection fongicide, les viticulteurs sont désormais capables d’optimiser leurs pratiques et de réduire de 30% le nombre de traitements.