L’agriculture digitale : un levier pour mieux produire sur moins de terres
En 70 ans, la surface agricole française est passée de 72 % du territoire métropolitain à 52 %1. Une diminution qui s’explique majoritairement par l’augmentation des sols artificialisés, qui représentent 9 % du territoire avec une hausse de 57 600 hectares par an depuis 19821.
Cette évolution est un réel paradoxe puisque, dans le même temps, la population augmente et doit se nourrir. Comment produire suffisamment, pour davantage de monde et sur moins de terres agricoles ? Parmi les solutions d’avenir, l’agriculture digitale est capable de fournir des données utiles pour produire davantage, et mieux.
Bénéficier de nouvelles données pour des décisions éclairées
Aujourd’hui, des paramètres clés de la production sont mesurés grâce à des capteurs fixés sur des machines, des drones, des satellites ou des objets connectés. L’agriculteur dispose de milliers de données proches de lui : météo locale, qualité du sol de chacune de ses parcelles, santé de ses cultures, etc. Avec autant d’informations, traitées par des outils d’analyse, ses choix de fertilisation, de semences, d’irrigation ou encore de protection phytosanitaire sont guidés à la fois par sa connaissance précise de son exploitation, son expérience mais aussi par les prédictions de ces logiciels.
Quelles technologies, pour quels bénéfices agricoles ?
Objectifs environnement, production et biodiversité
En cumulant les données d’une parcelle et de la météo, les outils numériques sont capables de prédire si les plantes vont être ou non exposées à une maladie ou à des insectes ravageurs dans les jours à venir. Lorsque tout va bien, les agriculteurs peuvent repousser les traitements de protection et, parfois, de report en report, ne pas en avoir besoin.
À l’inverse, si les plantes sont menacées, un traitement rapide, localisé et parfaitement adapté à la parcelle concernée permettra d’endiguer la maladie, de repousser le ravageur et de limiter les pertes.
Les solutions numériques permettent également de prendre en compte les caractéristiques des sols et de travailler en fonction d’eux : il est par exemple possible de faire varier la densité de semis dans les différentes zones d'une parcelle, en fonction du potentiel de chacune, et ainsi de maximiser les quantités produites, d’ajuster les apports (nitrate, azote…) et d’optimiser l’irrigation. Une meilleure gestion des intrants agricoles2 qui profite aux objectifs environnementaux, tout en assurant une récolte en quantité suffisante.
Une plateforme numérique pour accompagner les agriculteurs
Commercialisée depuis 2015 sur le continent américain, la plateforme numérique Climate FieldViewTM a été lancée en France en septembre 2018 par Bayer. Cette plateforme centralise les données de multiples sources et en facilite l’analyse pour aider à faire les choix les plus pertinents. L’agriculteur peut ainsi tester et évaluer diverses options de semences, d’engrais, de traitements... et optimiser ses choix techniques dans chaque zone d’une parcelle.
Les agriculteurs ayant un rythme de vie déjà très exigeant, la simplicité d’utilisation de cet outil a été particulièrement étudiée : l’importation des données peut par exemple se faire automatiquement, sans interventions fastidieuses de l’agriculteur, et Climate FieldViewTM est compatible avec le plus grand nombre de sources de données (machines agricoles, satellites…).