Oui, les maladies cardio-vasculaires touchent aussi les femmes 

Une femme souriante fait un coeur avec ses doigts

Infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, artériosclérose, angine de poitrine, insuffisance cardiaque, arythmie cardiaque, hypertension artérielle… Longtemps, ces maladies ont été considérées comme un problème masculin. Une idée reçue qui trouve son origine dans l’histoire récente du 20e siècle, et qui cause du tort à la santé des femmes, moins alertes sur les symptômes qui mènent au diagnostic. Or les maladies cardio-neurovasculaires, qui engendrent 140 000 morts par an1, sont en France la première cause de décès chez les femmes, tous âges confondus1.  

Des symptômes spécifiques aux femmes 

Les femmes peuvent présenter des symptômes de maladie cardiovasculaire différents de ceux des hommes et plus difficiles à identifier. En effet, même si les femmes peuvent ressentir une douleur thoracique intense pendant une crise cardiaque, d’autres symptômes constituent des signaux d'alerte importants : douleurs au cou, à la mâchoire, aux épaules et à l’abdomen (plutôt qu’à la poitrine), essoufflement, nausées ou vomissements, étourdissements ou vertiges, fatigue inhabituelle, transpiration excessive, insomnies inhabituelles2...  

Des corrélations qui augmentent le risque 

Il existe aussi des pathologies spécifiques aux femmes susceptibles d’augmenter le risque de maladie cardiovasculaire3 :  

  • Les femmes atteintes de diabète et d'hypertension pendant la grossesse ont plus de risques de présenter des affections cardiovasculaires.  
     
  • Les femmes ménopausées avant 45 ans pourraient être deux fois plus à risque d'avoir des problèmes cardiaques4.  
     
  • L'endométriose, une maladie dans laquelle du tissu similaire à la muqueuse de l'utérus se développe dans d'autres parties du corps, peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires chez les femmes de 26 %5. 

Historique du malentendu 

En 1951, un groupe de médecins a créé la Société internationale de Cardiologie (SIC) pour dynamiser la recherche et mutualiser les découvertes. Les premières études, menées sur de jeunes soldats tués pendant la guerre de Corée6, ont révélé que la maladie apparaissait bien plus tôt que supposé. Peu de temps après, le médecin Lawrence Craven7 indiquait que les hommes absorbant régulièrement de l'aspirine étaient moins sujets aux crises cardiaques.  

 

Ces études, qui ont effectivement étoffé les connaissances, présentaient néanmoins une lacune : aucune femme n'y avait été incluse. Lorsque les premières études ont intégré un nombre significatif de femmes, les données mettaient souvent en avant des facteurs de risque traditionnellement associés aux hommes. Par exemple l'étude Framingham8, publiée en 1960, montre le lien entre le tabagisme et les problèmes cardiaques. Les hommes étant à l’époque près de deux fois plus susceptibles de fumer que les femmes9, le lien réel entre tabagisme et maladies cardiaques s’est mélangé à l’idée fausse d’une maladie touchant plus fréquemment les hommes. 

Quelles conséquences de cette désinformation ?  

Le taux d’accidents cardiaques chez les femmes est globalement comparable à celui des hommes, mais les femmes sont moins susceptibles de reconnaître le risque. En 2017, seules 13 % d'entre elles affirmaient que les maladies cardiovasculaires constituaient le plus gros risque pour leur santé3.

 

Pour que les femmes tirent véritablement parti des dernières découvertes, il faut surmonter les effets persistants du mythe selon lequel les maladies cardiovasculaires sont un problème masculin, et mieux connaître les différents symptômes que les femmes peuvent présenter.  

Les bus du cœur, un rendez-vous annuel de sensibilisation

Les bus du cœur est une opération itinérante organisée par Agir pour le coeur des femmes10, dont l’objectif est de sensibiliser les femmes de quartiers défavorisés aux maladies cardiovasculaires. Bayer, en tant que contributeur de l’opération, a participé à la tournée des bus du cœur, qui se déroulait de mars à novembre 2024 avec des escales dans 16 villes françaises 11. Le dépistage était gratuit, sur inscription, et concernait en moyenne 200 femmes par étape. Découvrez en vidéo une journée dans la peau d’une collaboratrice lors de l'initiative du Bus du Cœur !

Place au Bus du Cœur des femmes à Lille
2:34
00:00

Sources :  

1 - https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/article/maladies-cardiovasculaires - paragraphe « Les maladies cardio-neurovasculaires en chiffres »

2 - https://observatoireprevention.org/2018/05/10/les-femmes-et-la-maladie-coronarienne/  - paragraphe 4 : « Symptômes spécifiques et diagnostic de la crise cardiaque chez les femmes »

3 - « Effectiveness-Based Guidelines for the Prevention of Cardiovascular Disease in Women », publié par “The American Heart Association” en 2011

4 - https://jamanetwork.com/journals/jamacardiology/fullarticle/2551981   - paragraphe 2 : « Résultats »

5 - https://www.cardio-online.fr/Actualites/Depeches/endometriose-associee-leger-surrisque-evenement-cardiovasculaire 

6 - www.epi.umn.edu/cvdepi/study-synopsis/korean-soldiers-study/

7 - https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1894700/ - paragraphe 1 : « Abstrait»

8 - https://www.framinghamheartstudy.org/fhs-about/history/ - paragraphe 6 : « Identifier les principaux facteurs de risque de MCV »

9 - https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/mm4843a2.htm - figure 2, « trends in cigarette smoking* among persons aged 18 or more »

10 - Agir pour le coeur des femmes : https://www.agirpourlecoeurdesfemmes.com/

11 - https://www.agirpourlecoeurdesfemmes.com/bus-du-coeur.php 

COR-CON-FR-0035-2