Pourquoi l’agriculture mise-t-elle sur les semences hybrides ?
Nos besoins alimentaires nécessitent une agriculture performante, produisant assez pour nourrir des milliards d’êtres humains. Mais le changement climatique, la raréfaction des ressources ou la pression des maladies et ravageurs sont autant de menaces qui pèsent sur nos cultures. Dans un tel contexte, les semences hybrides ont un rôle à jouer afin d’assurer la pérennité de la production agricole.
10 à 12 ans
c’est le temps nécessaire pour créer une nouvelle variété de plantes !
Les semences hybrides, c’est quoi exactement ?
Toute bonne récolte commence par une bonne graine. Depuis l’implantation de l’agriculture en -8500, l’Homme sélectionne les meilleures graines selon leurs apports nutritionnels, mais aussi selon leur capacité de croissance, de rendement ou leur résistance aux maladies et nuisibles en fonction des spécificités de chaque terroir.
Cette sélection s’appuie sur la capacité naturelle des plantes à se reproduire pour donner naissance à de nouvelles graines, dont les caractéristiques seront améliorées par rapport à la lignée précédente.
L’hybridation est un procédé naturel, pratiqué depuis plusieurs décennies déjà, lié à ce même processus de reproduction des plantes. Grâce à la pollinisation, le semencier va associer deux profils de semences aux caractéristiques intéressantes afin :
- d’améliorer les caractères des futures graines (l’hybridation intraspécifique consiste à croiser deux variétés d’une plante d’une même espèce),
- ou même de créer une nouvelle espèce (l’hybridation interspécifique est le croisement entre deux espèces différentes).
La majorité des fruits que nous consommons est issue d’une création variétale. Un des fruits hybrides les plus populaires est sans doute la clémentine, qui provient du croisement entre le mandarinier et l’orange douce.
Les semences hybrides, une réponse aux défis de l’agriculture
L’intérêt d’une variété hybride tient au fait qu’en croisant les 2 parents, la descendance directe porte les qualités de chacun des 2 parents. Imaginons disposer d’une tomate non hybride sélectionnée prioritairement pour sa résistance aux maladies ou aux nuisibles, au détriment de son intérêt gustatif et nutritionnel. Avec l’hybridation, il est possible de créer une nouvelle variété qui combine ces 2 critères.
38%
des semences inscrites au catalogue officiel sont des semences hybrides1
C’est en améliorant les caractéristiques intrinsèques des plantes sélectionnées grâce au procédé de l’hybridation qu’il est possible de créer des variétés plus résistantes aux différents aléas. Selon les besoins des agriculteurs et les défis que l’agriculture doit relever, les sélectionneurs parviennent à créer des variétés plus résilientes face à la pression des maladies et des ravageurs, à la sécheresse et au stress hydrique.
Mais ce n’est pas parce que le procédé est naturel qu’il est simple… Car pour obtenir des semences hybrides optimales, encore faut-il réaliser les meilleures associations entre les semences parentes. Pas facile lorsque l’on sait qu’une plante est composée de 30 000 gènes, soit autant que pour l’être humain. Les possibilités de combinaison sont donc infinies ! Chez Bayer, 5 centres de recherche et développement sont entièrement dédiés aux semences en France.
Les semences hybrides, des graines stériles ?
Privatisation du vivant, graine à usage unique, semences stériles… Les semences hybrides font l’objet de nombreuses idées reçues.
Les graines se développant à partir de variétés hybrides sont différentes de la variété hybride d’origine, puisqu’elles dépendent de la lignée précédente. Elles ne possèdent alors plus les caractéristiques recherchées par l’agriculteur. L’agriculteur est libre de semer ou non les descendances de ses semences hybrides, mais sans garantie de qualité ou de rendement.
S’il choisit en revanche d’opter pour de nouvelles semences hybrides, c’est parce qu’elles seront plus faciles à cultiver et mieux adaptées aux problématiques qu’il rencontre, lui garantissant la rentabilité de son exploitation.
